Histoire
Une entreprise familiale
Fondée en 1984, la société Exalog propose aujourd’hui des solutions de paiements et de trésorerie pour toutes les entreprises dans le monde.
Le président actuel d’Exalog, Guillaume Lafarge, est à la tête de l’entreprise depuis 2015.
La naissance d’un éditeur de logiciels
Exalog est créé en 1984 par Raymond Djeddah afin d’importer en France le logiciel anglais InterMedia dédié à la conversion des fichiers issus des traitements de textes en fichiers compatibles avec les photocomposeuses.
Le succès d’InterMedia est immédiat mais de courte durée. Dès 1985, Raymond Djeddah cherche donc à diversifier l’activité d’Exalog en s’intéressant aux conversions des fichiers pour les banques et les caisses de retraites complémentaires. Puis, à la demande des banques, Exalog devient éditeur de logiciels pour proposer des fonctionnalités supplémentaires de vérification du contenu des fichiers de remises d’ordres. C’est ainsi qu’Exalog acquiert et développe une grande expertise en matière de formats de fichiers normalisés bancaires (CFONB et EDI).
En 1994, Raymond Djeddah cède Exalog à Jacques et Patrick Lafarge. Jacques, Ingénieur Supélec 1973, ancien consultant en organisation, est nommé Président Directeur Général, tandis que son frère Patrick, entrepreneur et investisseur dans les domaines industriel, agricole, et des transports, reste actionnaire non impliqué dans les opérations de la société.
Le développement des premières applications
Dès la reprise de la société, Jacques Lafarge développe l’activité d’édition de logiciels, en créant les logiciels Exabanque, DADS-Saisie et EDI-Contrôle.
Exabanque était un logiciel de saisie de remises d’ordres bancaires (virements, prélèvements et LCR) mais aussi de lecture de chèques pour les entreprises. Il permettait de produire des fichiers que l’entreprise pouvait remettre à sa banque sur support magnétique dans les formats attendus (CFONB et EDIFact). Face au succès du logiciel, Jacques Lafarge développe très vite un système de télétransmission entre Exabanque et les banques facilitant ainsi l’échange de fichiers entre les entreprises et leurs banques avec le protocole ETEBAC-3. Il fait gagner un temps considérable aux entreprises pour l’émission de leurs ordres de paiements et aux banques grâce au contrôle automatique des fichiers.
Parallèlement, les caisses de retraite complémentaires sollicitent Exalog pour développer un logiciel de saisie (DADS-Saisie) pour leurs clients entreprises afin qu’ils puissent créer et leur remettre des fichiers de déclaration annuelle des salaires en remplacement des déclarations sous forme papier.
En 1995, Exalog renforce ses équipes en rachetant une entreprise concurrente sur le marché du traitement de fichiers informatiques : la société Microrep.
En 1996, Exalog crée EDI-Contrôle, un logiciel de vérification de la conformité des fichiers par rapport à n’importe quelle norme. Il est commercialisé principalement aux caisses de retraite et à la DGI (Direction Générale des Impôts) pour lire les supports de stockage des entreprises (déclarations statistiques obligatoires).
Un précurseur du mode SaaS
En 1999, avec le développement d’Internet, Jacques Lafarge comprend que cette nouvelle vague technologique va très vite surpasser les logiciels installés sur les ordinateurs. Avec ce nouveau modèle, c’est l’éditeur qui s’occupe des problèmes informatiques, tels que l’installation, le matériel et l’interopérabilité. Mais en contrepartie, celui-ci va bénéficier de revenus récurrents car il s’agit d’abonnement à un service. C’est le début du mode SaaS (Software as a Service).
Jacques Lafarge décide donc de développer une version SaaS du logiciel Exabanque. C’est aussi à cette époque qu’il choisit de baser tous les nouveaux développements sur des technologies Open Source. La première version SaaS d’Exabanque est mise en ligne en 1999 sous le nom Exabanque.net. Malgré la méfiance des banquiers et des clients à l’égard d’Internet pour réaliser leurs opérations bancaires sensibles, les avantages du mode SaaS sont évidents et la vague Internet déferle sur le monde.
En juillet 2002, Guillaume Lafarge, Ingénieur ESTP (Ecole Spéciale des Travaux Publics) et fils de Jacques Lafarge, rejoint Exalog. Guillaume avait d’abord travaillé dans le Groupe Eiffage à l’international dans le domaine du BTP. Mais passionné d’informatique, Guillaume reprit ensuite des études complémentaires avec un mastère à l’Ecole Centrale de Paris en Informatique des Systèmes Ouverts. En rejoignant Exalog, Guillaume apportait ses compétences dans les nouvelles technologies qui se plaçaient au cœur des nouveaux projets d’Exalog. En 2002, c’est la Bulle Internet. Exabanque.net connaît une croissance fulgurante avec plusieurs milliers d’entreprises clientes car il est prescrit par beaucoup de banques françaises. C’est à cette période que la version installée sous Windows d’Exabanque disparaît.
Plus tard dans les années 2000, l’AGIRC-ARRCO édicte de nouvelles normes (DADSU, N4DS puis DSN) pour simplifier les déclarations des salaires pour les entreprises afin de les rendre uniques et mensuelles. C’était la fin programmée du produit DADS-Saisie.
Une croissance fulgurante
En 2004, face au succès d’Exabanque.net et à la renommée d’Exalog auprès des banques, Exalog décide de leur proposer Exabanque.net en marque blanche sous l’appellation Bank-X. En effet, à cette époque, les banques ne proposaient pas à leurs clients entreprises des fonctions évoluées telles que la possibilité de saisir des virements internationaux ou des LCR, la gestion de tiers ou la gestion fine des utilisateurs et de leurs droits. De plus, contrairement à Exabanque.net, leurs sites ne permettaient pas la multibancarité, c’est-à-dire la possibilité pour une entreprise de gérer toutes ses banques sur une même application.
Le premier contrat en marque blanche fut signé par le Crédit Maritime, banque du groupe Banque Populaire. Le succès est très rapide et d’autres banques franchissent le pas : la Banque Delubac, la SGBA et la BFCOI, banques du groupe Société Générale.
C’est aussi en 2004 qu’Exalog crée le logiciel Direct-debits.net pour la gestion des prélèvements.
En 2007, Exalog se tourne vers l’international en investissant sur trois axes principaux :
- Adapter les logiciels aux spécificités locales : gestion des caractères non latins, traduction de l’application en de multiples langues, gestion des fuseaux horaires, adaptation des formats de nombres et de dates selon les pays, développement des formats de fichiers bancaires locaux et internationaux selon la norme ISO 20022.
Exalog crée ainsi le logiciel Allmybanks.net dont le but est de proposer les fonctionnalités de gestion bancaire et de trésorerie pour toute entreprise dans le monde. - Devenir SWIFT Service Bureau car Exalog estime que le réseau SWIFTNet est le seul permettant de connecter ses clients à toute banque dans le monde. L’objectif est de proposer le logiciel Allmybanks clé en main : logiciel et connexion SWIFTNet, le tout en mode SaaS.
- Asseoir son développement à l’international en créant en 2009 une filiale à Madrid en Espagne, puis une filiale à New-York aux Etats-Unis
C’est aussi en 2009 qu’Exalog signe un contrat majeur avec BNP Paribas pour la fourniture d’une solution en marque blanche sous la marque NetCash.
Toujours en croissance à deux chiffres depuis plusieurs années, Exalog doit s’agrandir et déménage en 2009 à Boulogne-Billancourt au 97 rue de Bellevue.
À la fin des années 2000, les normes d’échanges de fichiers bancaires évoluent passant des formats locaux par pays (CFONB pour la France, CBI en Italie, AEB en Espagne, DTAUS en Allemagne, etc.) vers le format SEPA commun à tous les pays européens, et le protocole de télétransmission des fichiers entre les banques et les entreprises qui passe de ETEBAC vers EBICS. Exalog réalise rapidement les développements nécessaires pour profiter pleinement de ces changements réglementaires qui amènent les entreprises à chercher des logiciels capables de prendre en compte ces nouveaux formats ou de convertir les anciens formats vers les nouveaux.
En 2011, Exalog connaît une croissance record de 45 % de son chiffre d’affaires avec une explosion des contrats Allmybanks, Exabanque et Direct-debits, et la signature de nouvelles marques blanches comme par exemple la banque hollandaise ING. De grandes entreprises souscrivent à Allmybanks pour leurs flux internationaux, comme l’équipementier Valeo ou le groupe agroalimentaire Savencia (anciennement Bongrain).
Des produits à la pointe de la technologie
En 2013, les dirigeants d’Exalog comprennent que la stratégie de développement à l’international par la création de filiales locales n’est commercialement pas efficace et très coûteuse. Une stratégie de développement est établie pour se baser sur la promotion et la vente en ligne (pour les produits PME) afin d’atteindre directement et plus efficacement de nouveaux marchés.
Exalog expérimente cette stratégie sur un nouveau produit nommé SEPAEditor dont l’objet est de proposer une solution de création de fichiers SEPA et de conversion de fichiers aux anciennes normes vers les nouvelles normes SEPA. La cible de ce produit est les petites entreprises sur le marché européen qui ne disposent pas encore de solution compatible avec la nouvelle norme SEPA.
En 2014, le développement d’Allmybanks se confirme et les demandes pour le protocole SWIFT augmentent sans cesse, mais le modèle Service Bureau devient trop complexe, lourd et coûteux à maintenir. Exalog décide alors de se tourner vers la nouvelle offre SWIFT Alliance Lite2 de SWIFT, plus simple à mettre en œuvre pour les clients.
En 2015, constatant le succès de SWIFT Alliance Lite2, Exalog signe un contrat de partenariat avec SWIFT pour proposer la connectivité SWIFT via la nouvelle offre L2BA (Lite2 for Business Applications). Le modèle de cette offre correspond exactement aux objectifs d’Exalog pour Allmybanks : proposer une solution clé en main, logiciel et connectivité SWIFT, avec une plateforme technique mutualisée pour tous les clients. Cela permet une augmentation rapide du nombre de clients connectés à SWIFT avec Allmybanks à des prix raisonnables. Le partenariat avec SWIFT est aussi essentiel pour le développement commercial à l’international car SWIFT peut proposer les solutions d’Exalog à toute entreprise qui l’interroge sur des besoins de logiciels de communication bancaire ou de gestion de trésorerie.
La même année en 2015, Exalog lance le projet Iziago, dont l’objectif est de proposer un logiciel de gestion bancaire et de trésorerie pour les petites entreprises dans le monde entier, avec un modèle de promotion et de commercialisation entièrement basé sur Internet, selon le modèle mis au point avec SEPAEditor. Partant d’une feuille blanche, il faut concevoir et développer ce nouveau logiciel en se basant sur les normes internationales ISO 20022 pour les paiements, sur tout le savoir faire d’Exalog sur la gestion de trésorerie et la gestion de la sécurité et sur les dernières technologies de développement. Tout dans Iziago doit être conçu pour l’international.
En 2015, Guillaume Lafarge, alors Directeur Général, prend la présidence d’Exalog.
Jacques Lafarge préparant son départ à la retraite confie les rênes à son fils afin de mieux l’accompagner. Guillaume nomme Stéphanie Bombart, alors Directrice Relation Client, Directrice Générale afin de l’épauler. En 2016, Jacques Lafarge prend définitivement sa retraite.
Un FBO (Family Buy Out) a préalablement été monté afin d’assurer la majorité de décision à Guillaume Lafarge et d’éviter tout problème de succession.
Les nouvelles technologies sont depuis toujours au cœur de la stratégie Exalog, c’est pourquoi en 2019, nous avons créé un service Innovation avec des ressources et des moyens dédiés. Nos principaux projets incluent l’ergonomie de nos applications, l’authentification biométrique maintenant disponible sur tous nos logiciels, la signature numérique sur mobile, et de manière plus générale la Data : Business Intelligence, Machine Learning, Intelligence Artificielle, etc.
